protoplasme

protoplasme [ prɔtɔplasm ] n. m.

• 1872; protoplasma 1846; mot all. (1843); de proto- et gr. plasma « chose façonnée »

♦ Biol. Substance organisée, composé chimique complexe et variable qui constitue la cellule vivante. Le protoplasme du cytoplasme, du noyau, de la membrane cellulaire. « Qu'il s'agisse du cytoplasme ou du noyau, la substance essentielle des cellules vivantes est le protoplasme, gelée visqueuse et transparente, très riche en eau » (J. Rostand).

● protoplasma ou protoplasme nom masculin (allemand Protoplasma) Matière vivante active. (En dévoilant l'extrême complexité de la matière vivante à toutes les échelles d'observation, les progrès de la microscopie ne cessent de restreindre la part de cette « substance fondamentale », censée être homogène. Seul l'actuel hyaloplasme répond à cette ancienne notion, tandis que s'y oppose le paraplasme.)

⇒PROTOPLASMA, PROTOPLASME, subst. masc.

BIOL. ,,Ensemble des substances protidiques qui constitue la cellule et qui est le siège des processus fondamentaux de la vie. Il comprend le cytoplasme et le noyau`` (MAN.-MAN. Méd. 1980). Protoplasme animal, végétal; fonction du protoplasme. En ce temps-là Dieu expliquait tout. Depuis, quelques-uns ont remplacé Dieu par le protoplasme et par la cellule germinative (A. FRANCE, Vie littér., 1891, p. 193). Le protoplasme est un édifice complexe dont les différentes parties sont capables de changer selon les circonstances extérieures et de maintenir ainsi un équilibre sans lequel la vie ne serait pas possible (Zool., t. 1, 1963, p. 212 [Encyclop. de la Pléiade]). V. libérer B 1 b en partic. ex. de J. Rostand.

Prononc. et Orth. :[], [-], [-]. Ac. 1935 : protoplasma; LITTRÉ, id.; ROB., Lar. Lang. fr. : -plasma ou -plasme. V. proto-. Étymol. et Hist. 1846 protoplasma (H. MOHL ds Ann. des sc. nat. [trad. de l'all., v. infra]); 1872 protoplasme (P. HARTING, Recherches de morphol. synthétique, Amsterdam, Van Der Prost, p. 78). Empr. à l'all. Protoplasma « id. » (1846, H. MOHL ds Botanische Zeitung, 30 janv., p. 75); déjà att. en 1839 pour désigner « la substance formatrice des tout jeunes embryons animaux » par PURKINJE ds Uebersicht der Arbeiten und Veränderungen der schlesischen Gesellschaft für vaterländische Kultur, Breslau, 1840, p. 82, formé à partir du gr. « premier » (d'où proto-) et de « ouvrage façonné, modelé » (v. plasma). Fréq. abs. littér. :52.

protoplasme [pʀɔtɔplasm] n. m.

ÉTYM. 1890; protoplasma, 1855; mot all. (1843); de proto-, et plasma « chose façonnée ».

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♦ Biol. Substance organisée, composé chimique complexe et variable qui constitue l'essentiel de la cellule vivante, sous une forme plus ou moins différenciée. || Protoplasme du cytoplasme, du noyau, de la membrane cellulaire. || Fonctions des protoplasmes : oxydation (respiration), décomposition des aliments (digestion), assimilation (cit. 3), sensibilité aux excitations (irritabilité). ⇒ Vie.

1 Qu'il s'agisse du cytoplasme ou du noyau, la substance essentielle des cellules vivantes est le protoplasme, gelée visqueuse et transparente, très riche en eau (…) il y a autant de protoplasmes différents qu'il y a d'êtres vivants dans une espèce, qu'il y a de cellules différentes dans un même individu. Chacun d'eux est un mélange extrêmement complexe et mal défini de substances albuminoïdes, de graisses, de sucres, de sels minéraux etc.

Jean Rostand, la Vie et ses problèmes, II.

2 Au cours de cette longue et étonnante histoire du développement de la Vie sur notre planète, de cette grandiose épopée que M. Jean Rostand a appelée d'un nom si frappant « l'aventure du protoplasme », les organismes vivants se sont adaptés avec une incroyable souplesse aux conditions d'existence qui leur étaient offertes et sont parvenus à ce degré de prodigieuse complication et d'admirable précision que l'on observe dans les espèces évoluées (…)

L. de Broglie, Nouvelles perspectives en microphysique, p. 279.

3 Bien que l'être végétal veuille être défini plutôt par ses contours et par ses formes, j'honorerai d'abord en lui une vertu de sa substance : celle de pouvoir accomplir sa synthèse aux dépens seuls du milieu inorganique qui l'environne. Tout le monde autour de lui n'est qu'une mine où le précieux filon vert puise de quoi élaborer continûment son protoplasme, dans l'air par la fonction chlorophyllienne de ses feuilles, dans le sol par la faculté absorbante de ses racines qui assimilent les sels minéraux.

Francis Ponge, le Parti pris des choses, p. 86.

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DÉR. Protoplasmique.

Encyclopédie Universelle. 2012.